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C’est  la même impression de visages qui s’enfuient  par-dessus les nuages et qui me manquent déjà …et mon âme qui me surprend d’une nostalgie nouvelle qui la retient, pour une fois, à quelque chose dans cette ville de suie où j’étouffe d’ennui, et de manquer d’une autre tatouée dans mes veines …

Et pourtant il me semble que c’était hier le premier jour…

Les premiers pas ici, et avoir ce vertige de visages nouveaux qui rappellent d’autres plus rassurants, qui étaient mais qui s’étaient évanouis, dans un vacarme de vie qui m’avait laissé de coté …ces visages anciens qui rendaient familiers les ailleurs et les inconnus et qui avaient disparus …

Et être terrifiée de n’être qu’une parmi d’autres, des visages sans noms et des regards qui vous traversent sans rien y voir au-delà d’un sourire et les contours d’un  visage …

Et se souvenir de ce jour , une séance de communication où il fallait briser la glace …et regarder les gens terrifiée de leurs parler , le cœur vacillant comme si l’hiver s’y agitait , et puis soudain quelques soleils de sourires ,et les visages qui changent  et les traits qui deviennent familiers ,débarrassés de la poussière qui emplissaient les traits , et l’entendre tous petit ce craquement de cœur , tout faible parmi les éclats de rire, et ma glace qui se brise et les avoir soudain au chaud de mes printemps …

Et être tous différents …

Elle ma binôme ,comme depuis l’ébauche des temps sans savoir comment ,elle  et sa  présence rassurante, comme si le malheur ne serait qu’une moitié de malheur puisqu’on est deux à le partager  , elle aux mots que j’attrape et que je retrouve parfois éclatant parmi mes mots … et lui qui me semble comme détaché du monde ,à l’aise dans son monde à-lui ,  pensant à voix-haute insoucieux des autres  … et une autre encore qui ressemble à quelqu’un qui avait soudain appris qu’il y avait une vie au-delà des livres et  que les gens existaient  ,la seule avec laquelle je peux parler de mon manque de ma ville sans qu’elle trouve mes paroles exagérées , puisqu’elle les sent aussi , ces brulures dans le cœur quand l’absence perdure   …puis elles ,toutes les 4 ,et leurs éclats de rires qui n’en demandent pas de raison pour naitre et m’attraper moi aussi  

 

Et puis lui et cette accent particulière, comme venue d’un orient vermillon ,qui me rend des souvenirs ,et cette nostalgie de ma mère  devenue la mienne sans raison , et cette impression toujours d’avoir les bons mots du bon moment, et son autre visage apparut comme l’ombre d’une ombre au passage incertain …et l’autre blessant parfois avec ses mots maladroits qui déclenchent des avalanches de rires et parfois un pincement au cœur …un autre qui lorsque vous le cherchez dans le souvenir du premier jour ,il semble qu’il n’avait pas existé ou qu’il est devenu un autre …et un autre qui, d’avoir dit un mot maladroit ,il me semble qu’il se  moquera de moi toute ma vie …et d’autres visages encore  ,ceux que je n’ai jamais osé leur parlé ou plutôt juste un seul ,ceux  qui j’ai du mal à connaitre et tous ceux que j’apprends à connaitre ,et ceux que jamais je ne connaitrai vraiment …