fragments-de-vie

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Samedi 4 juillet 2009 à 14:35

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Parce que la vie n'est qu'un enchaînement de fins ,et de nouveaux commencements ... 
Et parce qu'il fallait retrouver un endroit où tout recommencer ...
C'est pour cela que je débarque ici ...
Un nouveau monde , si diffèrent de l'ancien ...
Un univers où je me sens étrangère ...
Mais c'est ici que je ferai ma nouvelle demeure ...un coin où je rangerai des fragments épars de ma vie , et des pensées qui me pèsent au coeur ...
Des racontages de vie , des poèmes que j'aime , et des citations ...et surtout des écrits vains ...
Parce que j'aime écrire , sans que cela veuille dire que j'ai du talent ...car il suffit d'aimer ...
Des écrits qui pourraient parler de ma vie , de la tienne , celle d'un autre , ou de personne ...pour que chacun puisse trouver ici quelque chose de déjà -vécu  ...

 

Bonne visite et bonne lecture ... 

Lundi 13 juillet 2009 à 23:02

http://fragments-de-vie.cowblog.fr/images/19882856972.jpgChaque fois que je me retrouve face à un nouveau chapitre de ma vie , la nostalgie des jours révolus me pèse au coeur ...
Parce que je ne peut empêcher les réminiscences de ravager mon âme ...les beaux souvenirs et les mauvais qui se succèdent , et cette sorte de lassitude en pensant à tous ces visages qui étaient là mais que le seront plus ...
Car je ne sais pourquoi , même ceux qui comptaient peu , même ceux qui ne comptaient pas ,laissent en s'en allant une place vacante ...peut-être que quoi que ce  soit petit , c'est toujours un lambeau de ma vie qu'ils emportent dans leurs départs ...D'anciens visages et de nouveaux qui étaient devenus une partie de mon existence...des gens qui me semble avoir connu toute ma vie , puisque c'est déjà des années qu'ils sont là ...cependant , je ne peut nier qu'il y avait  avec les années quelque chose de changé en chacun ...les inséparables qui s'étaient séparés , ceux que je ne connaissais plus , ceux qui ne se connaissaient plus ...et puis ceux qu'il fallait apprendre à connaître ...


Et ce ne sont pas seulement les gens , mais l'endroit tout entier qui manque à mon coeur ...un endroit où j'avais vécu les meilleurs et les pires moments de ma vie  ...
Un endroit que je n'avais pas toujours aimé ...car au début , il m'effrayait et je m'y sentais si perdue ...c'était un nouveau commencement auquel je ne pouvais pas m'habituer , comme chaque commencement de ma vie ..

Tout ce qui me reste en mémoire c'est qu'un jour , le vent d'octobre avait soufflé une nouvelle vie ,dans les coins de cet endroit , en changeant tout comme par magie , et en me changeant moi aussi ...je n'y voyais plus  l'exil d'avant , c'était juste un endroit que le temps semble avoir oublié   dans sa marche , et où la vie s'en va plus lentement ...

Tout avait prit un nouveau charme avec les premières journées de l'automne  , et je me sentais plus sereine là-bas , dans un détour de chemin entre la vie et la mort ...parfois j'aimais m'arrêter au coin de la rue  , en observant les enfants qui passaient par là , écoutant leurs rires qui s'envolaient en éclats , les observer tous rassemblés autour de la jeune marchande de friandises qui plaçait parfois sa charrette à quelque pas du cimetière ...et il y avait un retentissement de rires et de voix d'enfants qui semblaient chanter la vie au pieds des morts  ...et une odeur chaude et suave emportait celle des autres jours , des jours où l'ont sentait une odeur qui ressemblait à celle de la mer , et qui n'était peut-être que celle des larmes salées tant versées au chevet de chaque tombe  ...

J'y pensais des fois , je pensais à tous ces gens qui étaient mais qui ne le sont plus , tous ces corps ensevelis , toutes ces histoires révolues ...
Mais  cela ne perdurait que le temps d'un serf volant , car le ciel qui s'étendait à perte de vue changeait toujours le cour de mes pensées  ...parce que j'aimais ce ciel , dans toutes ses couleurs et tous ses états d'âme ...
J'aimais quand cet endroit changeait au gré des saisons...
 
Quand le printemps y faisait germer une nouvelle vie , et qu'on ne voyait plus que cette couleur verte d'espoir qui ravageait  la terre et la ravivait  à nouveau ...des bourgeons de fleurs qui apparaissaient partout  malgré le froid glacial qui perdurait encore , et de jolis arbustes de rosiers que les filles leurs arrachaient leurs  roses sans la moindre pitié ...

Et je me rappelle toujours des belles journée d'hiver , quand il faisait si froid et qu'il pleuvait en déluge  , quand je me retrouvait toute seule sur le pavé de la rue  , frémissante sous la pluie de décembre ...Je me sentais tellement  heureuse en de tels moments , lorsque le vent glacial qui soufflait semblait figer la vie au coins de cette terre oubliée , et que je n'entendais plus que les cris du vent et le tintement de mon coeur. qui dansait en rythme de la pluie ...
Je me rappelle toujours d'un  vieil homme que je retrouvais chaque jour au même endroit , toujours assis sur le même banc  , inerte comme si le temps s'était arrêté au chevet de ses années et n'osait plus avancer  ,il restait toujours assis même lorsqu'il pleuvait à flots , même quand tout craquait sous le froid ...le regard fixé sur ses nuées de brumes que les rafales froides roulaient sur terre , et qui s'envolaient en nuages qui naissaient sur terre et non au ciel ... les gouttes de pluies coulaient en rivières aux creux de ses rides ...et l'espoir que cette pluie rappelait n'était pour lui qu'un lointain souvenir ...Puis  un jour j'avais retrouvé le banc vide , et plus jamais le vieillard  n'avait réapparu ... peut-être que le temps avait reprit sa marche et avait écrasé les miettes de vie qui lui restaient ...

Et je me rappelle aussi de cette journée qui fut la plus humiliante de ma vie , je me souviens de la défaillance de mes sens , et du monde qui vacillait brusquement pour s'engloutir dans le néant ...Pour me retrouver après , ignorant où j'en étais et ce qui s'était passé , adossée à l'épaule d'une amie qui me contait comment je me suis évanouie , le regard flou et l'âme vaporeuse , avec l'écho des paroles rassurantes de l'agent de sécurité qui me répetait que tout ira mieux ...

"Tout ira mieux ..."

C'était cela ma vie , un perpetuel espoir dans un lendemain où tout ira mieux , et de petits fragments de bonheur volés de temps en temps , pour rendre la vie moins pénible , et éloigner les pensées néfastes qui ne faisaient que se multiplier avec le jour de vérité qui s'approchait ...la peur me rangeait chaque jour , et mes crises de désespoirs devenait plus nombreuses ...Pourtant , j'aimais ma vie de cette façon , et aucune vie ne me sied autant ...des petits détails qui changeaient le goût de chaque journée ...
  
Puis un jour tout était fini , c'était cette journée si attendue , quelques minutes de pur bonheur , celui qui vous fait pleurer toutes les larmes de votre coeur ... deux années qui avaient défilé devant mes  yeux , avec toutes leurs  peines , leurs  moments de déprimes , leurs larmes et leurs éclats de rires , leurs remords et leurs  flocons de regret  ...c'étaient enfin ce bonheur qui vous vole le sommeil , de peur que ce soit juste un rêve dont le  réveil sera  cruel , et parce que le lendemain c'est toujours le début d'un nouveau chapitre ...de nouvelles histoires , de nouveaux visages , et un nouvel endroit qu'il faudra apprendre à aimer ... 


Vendredi 7 août 2009 à 22:39

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Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un coeur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan
Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier
Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières
Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit: je vous attends

Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide
C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide
Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend

Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit: je t'attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend.
 

Samedi 15 août 2009 à 18:25

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Pas un souffle , ni l'ombre d'une présence ...
Mon âme est vide , et mon coeur plus creux que jamais ...même les mots n'y résonnent  plus ...
Tous ceux qui peuplaient ma vie , tous ces visages qui rendaient familiers les ailleurs et les inconnus , me sont devenus étrangers ...dans chaque visage il y a quelque chose de changé ...et des plaines de silences qui s'étalent ,devant nos visages embarrassés de n'avoir plus rien à dire ...nous qui avions toujours quelque chose ...mais il ne reste plus rien , nos chemins poussiéreux se sont déjà séparés  ...
Parce que quoi qu'ils restent longtemps , ils ne sont  que  passagers ...

Je le sais et pourtant ,  chaque claquement de semelles sur le pavé de ma vie ,  me rappelle combien ma vie est vide et dépourvue de sens ...ou peut-être que c'est mon âme malade qui me rend  sensible aux moindres oublis , et à la moindre absence ...
Parce que j'ai mal aux mots  ...mal à ne plus pouvoir écrire comme avant , moi qui avait toujours quelque chose au bout des doigts , et dans les veines plus d'encre que de sang  ...

Mais maintenant je n'ose plus écrire , j'ai peur de voir mes maux en face et de me découvrir à eux , de me découvrir à moi-même   ...et ce n'est que de ma faute , car j'avais essayé  de taire ces voix tumultueuses qui criaient dans ma tête et crachaient des mots et des vers déchus ...parce que je voulais me brûler les ailes , et apprendre à vivre cette réalité qui me dégoûte tellement ,  ...j'avais tenté de  devenir quelqu'un que je ne serai jamais ,et j'en avais perdue ce que j'étais ...

J'avais cru que tous ces mots qui bruissaient dans ma tête , et ce goût pour tout ce qui est poésie n'était qu'une folie passagère , une passion fiévreuse qui ne perdurera que le temps d'une étoile filante , et qui s'en ira avec les voeux  pendus et les rêves perdus ...je voulais m'habituer à l'absence de mes mots comme je suis habituée à celle des gens  , de peur de me retrouver à répéter les même mots désuets et à n'avoir pour sujet que ma solitude sans fin ,  pour en tapisser tous les murs de mon ennui, et l'accrocher au détour de chaque chemin ...jusqu'à me retrouvé un jour , impuissante face à la page dans son linceul blanc  ,et  portant  le deuil de tous ces mots qu'elle n'aura jamais...

Ma plume s'est brisée à l'ourlet d'une illusion  qui m'avait brisé ...milles morceaux épars , qui me font saigner les doigts  en essayant de les ramasser , et de les coller l'un à l'autre pour me refaire à nouveau , sans jamais pouvoir être comme avant ...car il me manquera à jamais une poussière ou tout un fragment ...
Car je ne suis plus que le reflet que ce que j'étais , comme mon étoile anémiée n'est que le fantôme d'elle-même ...faute de mes rêves qui la nourrissaient et aiguisaient sa flemme  ...car mon coeur désillusionnée qui n'ose plus rêver n'est qu'un coeur sans vie ... 

Je voudrais réapprendre à rêver ...
Je voudrais redevenir moi-même ...solitaire , habitée de rêves jamais exaucés , discrète et détachée du monde , et portant le ciel avec ses orages et ses aurores , aux tréfonds  de mon âme  ...mais ayant la force de rêver et y croire ...
Je voudrais juste redevenir moi-même ...

Mercredi 19 août 2009 à 22:38

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Appuyée au rebord de ma fenêtre , mon regard somnambule et mon coeur se livre à ses bavardages nocturnes  ...
J'allume ma radio ...
Et la musique bouscule le silence qui retentissait quelque minutes auparavant , comme pour m'empêcher d'écouter mes pensées noirs de cette nuit blanche qui ne fait que commencer ...
C'est l'une de ces belles nuits d'été , où la brise  souffle comme une bouffée de vie à ce coeur étouffé par la chaleur et l'ennui ...j'ai toujours aimé ces   nuits sereines  , où j'aime déguster un peu plus de vie ,  tout en ayant  du plaisir à combattre le sommeil qui tente de s'emparer de mes yeux vagabonds d'une étoile à l'autre , et d'une pensée à une autre ...n'ayant ni malheur ni bonheur , c'est  le petit espace vide et ingénu  entre les deux mots ...
J'avais toujours aimé mes vielles nuits d'été , dont le calme m'ensorcelais ...quand la lune versait dans mon coeur ses flots de lumière , et que je sentais tous les coins de mon coeur s'éclairer doucement , et mon âme prendre cette  couleur immaculée que la lune déployait sur mon visage  ...

Mais ça c'était mes vieilles  nuits d'été ...car cette année mon regard se heurte à ces murailles qui dérobe la lune à mes yeux ,  et ne me laissent du  ciel qu'un petit lambeau ...un lambeau de ciel aux  étoiles presque éteintes , et où retentit le bruit des autres...
 Comme si tout me rappelle que rien  n'est et ne sera  comme avant ...
Mais pourquoi faut-il que tout change d'un coup ? 
Tout est à recommencer ...tout est à découvrir ...
Parce que j'ignore comment sera ma vie après ...et comment seront mes prochaines nuits d'été ...
Mais je laisserai ces pensées au lendemain ...
Aujourd'hui , je me contenterai de ce petit lambeau du ciel ...
 

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